Association Nationale des Centres d'IVG et de Contraception

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La contraception au fil du temps

Histoire de la contraception par Martine Chosson

L’histoire de la contraception est intimement liée à celle de l’avortement et s’inscrit dans l’histoire politique, culturelle, sociétale.

Avant l’ère chrétienne, avortement et contraception sont confondus.

Avec l’arrivée de l’ère chrétienne, la notion de pureté intérieure prime. La sexualité a comme objectif celui de procréer.
Contraception et avortement, complices du plaisir, sont donc condamnés et interdits.

Au moyen âge, (fin du Ve siècle au Xe siècle) malgré l’interdit religieux, la contraception est un choix personnel possible. Les moyens les plus connus sont le coït interrompu, et le préservatif avec des fabrications plus ou moins folkloriques.

Le 19ème siècle va accentuer la lutte contre la contraception et l’avortement, ennemi du travail, de l’ordre et de la moralité.

Le capitalisme grandit, l’essor économique nécessite de centrer tous les efforts sur la production économique et aussi sur l’augmentation de la natalité. La cellule familiale va se réduire et se loger devient difficile, il y a une migration de la campagne vers les villes. Les difficultés de vie se multiplient.
Devant la misère sociale et économique les familles veulent limiter absolument le nombre de leurs enfants.
Et ce n’est pas l’abstinence sexuelle qui limite les naissances mais des méthodes ogino, le coït interrompu et l’avortement.

De tout temps, les femmes et les hommes ont inventés et créées mille recettes pour se contracepter :

• introduction dans le vagin de miel ou de pommade à base d’excréments de crocodile en Egypte,
• badigeonnage d’huile de cèdre, d’onguent de plomb, d’encens mélangé à l’huile d’olive en Grèce,
• utilisation d’huiles (safran, acacia, racines de mandragore) et de pulpe de grenade ou de figue dans le vagin pour empêcher la pénétration du sperme, dans l’antiquité (prémices des spermicides actuels),
• douches d’eau froide pour tuer le sperme à l’époque romaine,
Chez les nobles, un esclave accourait après chaque rapport sexuel pour effectuer une douche vaginale ; pratique que l’on retrouve dans l’utilisation des « poires » vaginales encore utilisée au temps de nos grands-parents,
• tampons occlusifs en laine (principe qui sera à la base du diaphragme), pour fermer le col de l’utérus, étudié par Soranos, brillant gynécologue de l’Antiquité,
• observation des cycles en préconisant l’abstinence juste avant et après les règles, (la période de fertilité des femmes étant supposée à ces périodes), méthode proposée également par Soranos,
• instructions dans le Kâma-Sûtra en Inde à partir du 4ème siècle sur les périodes d’abstinence (par rapport au soleil, par exemple),
• utilisation en Asie au 16 ème siècle du préservatif. Les Chinois le fabriquent en papier de soie huilée, les Japonais en écaille de tortue ou en cuir.

Le préservatif a été aussi utilisé comme protection du pénis lors des déplacements dans les forêts. Une statuette égyptienne de plus de 6 000 ans montre déjà un Egyptien muni d’un « étui ».

En 1564, l’anatomiste chirurgien Gabriel Fallopio, plus connu sous le nom de Gabriel Fallope invente un fourreau de lin « à la mesure du gland » imbibé de décoctions d’herbes astringentes (« Condom » ou « Redingote anglaise).
Condom (préservatif) vient du verbe latin condere qui signifie cacher, protéger.

De nombreux textes du 17ème siècle parlent de sachets péniens. C’est d’ailleurs au milieu de ce siècle qu’aurait vécu le Docteur Condom, Médecin de Charles II d’Angleterre, certains s’interrogent sur l’existence de ce médecin.
 
Ils sont en boyau animal (pas très confortable) « cuirasse contre le plaisir » dira la marquise de Sévigné.
Le préservatif se banalise, beaucoup d’hommes les utilisent. Il est commercialisé lors de la Révolution Française et le Directoire. Des boutiques se spécialisent dans la vente de cet article.
Anthony Van Leeuwenhoek, savant néerlandais, précurseur de la biologie cellulaire, fait de nombreuses découvertes dont les « animacules » ou larves d’hommes (les spermatozoides) en 1677et développe les premiers essais de spermicides.

Thomas Malthus, scientifique anglais, publie un essai en 1803 sur l’importance du contrôle des naissances pour limiter la misère et la surpopulation mondiale et constitue un courant de pensée, le malthusianisme.

La cape cervicale est mise au point en 1830 par Fréderik A. Wilde, gynécologue allemand, première protection pour les femmes.

Le latex fut découvert en 1839 par Charles Goodyear, le premier préservatif en caoutchouc est né. Cette capote est lavée, séchée, talquée après chaque utilisation. Ce n’est qu’en 1870 qu’apparaît le 1 er préservatif sur le marché.
Quelques noms évocateurs de marques de préservatifs : le crocodile, le rival protecteur, le voluptueux, le bibi chatouilleur, le porc épic, le velouté, le cristallin.

D’autres possibilités pour les femmes font leur apparition en 1882 avec l’invention par Mr Hesse, de deux obturateurs vaginaux nommés pessaires : le petit pessaire -la cape- et le grand pessaire -le diaphragme-. C’est à partir de 1908 que K. Kafka, gynécologue, donnera à la cape sa forme actuelle ; elle sera alors en métal ou en celluloïd.

Paul Robin, sympathisant libertaire, néo- malthusianisme, considère que l’émancipation sociale des défavorisés, et des femmes, passe nécessairement par le contrôle de la natalité. Il installe en 1889 un centre de consultation et de vente de produits anticonceptionnels à Paris.

Les recherches du Pr Gustav Gunther sur les spermicides aboutissent à leur commercialisation en 1906.

Eugène HUMBERT du mouvement néo malthusien publie en 1908 la revue « Génération consciente », revue qui pose pour la première fois la question de la naissance d’un enfant en terme de choix et se propose d’enseigner les conquêtes scientifiques concernant la contraception.

Et c’est en 1909 que paraitra le premier guide de la contraception sous le titre « moyens pour éviter la grossesse ».

Puis ensuite les arguments natalistes l’emportent et intervient une véritable chape de plomb sur ces premiers mouvements émancipateurs.

Au début du 20eme siècle apparaissent les pompes vaginales : pompe en forme de poire qui propulse dans le vagin, après chaque rapport sexuel, un mélange d’eau et de toutes sortes de produits (vinaigre, acide citrique, etc) supposés détruire les spermatozoïdes.
En 1912, une infirmière new yorkaise, Margaret Sanger assiste à la mort d’une mère de trois enfants qui avait tenté d’avorter.
Elle se mobilise et en 1923 fonde à New York le premier centre de planning.
Trois ans plus tard, il en existe 250 aux états unis.

Après la première guerre mondiale, les pertes en hommes sont nombreuses, le déficit des naissances dû à la guerre est de plus d’un million.
Le 23 juillet 1920, une proposition de loi est déposée à l’Assemblée Nationale. Ce texte est présenté « comme une véritable mesure de salut national » selon ses auteurs.

Cette loi est adoptée le 31 juillet 1920. Elle réprime la provocation à l’avortement de 6 mois à 3 ans de prison plus une amende et la propagande anticonceptionnelle de 1 à 6 mois de prison.

Kiasuku Ogino, médecin japonais, en 1924 met au point la méthode Ogino : calcul de la période de fécondité (entre le 12eme et le 16eme jour du cycle) en préconisant l’abstinence à cette période.
Suit la méthode Knauss, du nom de son inventeur, repérant à l’aide de la température le moment de l’ovulation.
Des milliers de femmes utilisent ce calendrier Ogino et des milliers de bébé Ogino -comme on les appelle- naîtront ; les échecs étant d’environ 40%.

En 1928, Ernst Gräfenberg, sexologue allemand invente le premier stérilet, un anneau d’argent, fil d’argent enroulé en spirale. Il prendra par la suite des formes différentes (triangle, rond, boucle, T…) et utilisera différents matériaux (or, argent, plastique, nickel, cuivre..).
Ce médecin, chercheur donnera son nom à une zone érogène (hypothétique) du vagin, le point G !

Le principe du stérilet était connu depuis l’antiquité. Déjà du temps des pharaons, les bédouins glissaient des cailloux dans l’utérus des chamelles pendant les longues traversées du désert. On a également retrouvé des stérilets dans les momies égyptiennes.

1930 voit naitre la fabrication du premier préservatif en latex liquide (produit toujours utilisé pour leur fabrication).

Ouverture de la première consultation de contrôle des naissances à Suresnes par le Docteur Jean Dalsace en 1935.

Marie Louise Giraud, blanchisseuse et « faiseuse d’anges » est exécutée en 1943, guillotinée pour l’exemple sous le gouvernement de Vichy.

Grégory Pincus et avec l’aide de Margaret Sanger ouvre en 1951 le premier centre de recherche sur les hormones sexuelles.
Son équipe à Mexico met au point une synthèse d’œstrogènes et progestérone qui empêche l’ovulation.

Les premiers essais de la pilule contraceptive à Porto Rico débutent en 1954. La pilule est née. Elle se nomme Enovid avec sa première autorisation de mise sur le marché aux Etats Unis le 10 juin 1957.
Des effets secondaires importants apparaissent, mais cette méthode étant une grande avancée pour les femmes, les recherches continuent.

En France les interdits sont de plus en plus mal vécu par la population qui ne comprend pas qu’il leur soit impossible voire interdit de maîtriser leur fécondité. Certains mouvements, groupes de pression jouent un rôle d’avant garde, au côté de certains groupes politiques en faveur de la libéralisation.

Le 8 mars 1956, le Dr Marie Andrée Lagroua Weill Hallé, le Dr Pierre Simon et Evelyne Sullerot créent le mouvement « La maternité heureuse » pour « permettre aux couples, grâce à la contraception, de n’avoir des enfants que lorsqu’ils le désirent ».

C’est en 1960 que ce mouvement deviendra le Mouvement Français pour le Planning Familial   (MFPF).

En 1960, aux Etats Unis, la première pilule contraceptive est commercialisée.
En France, le pouvoir politique se refuse à l’autoriser.
En Chine, dès 1965, elle connaîtra un développement considérable très rapidement.
La Grande Bretagne est la première en Europe à l’expérimenter.

Des militantes et militants ouvrent dans une quasi clandestinité en 1961, le premier centre de planning familial   à Grenoble. Il permettra la diffusion de diaphragmes venus clandestinement de Suisse ou de Grande Bretagne, cachés dans des pares chocs de voiture et de crèmes spermicides fabriquées et mises en tube (Alpagelle®) par le Dr Simon et ses amis.

La commercialisation du premier préservatif lubrifié aura lieu en 1961par la société Durex.

C’est aussi en 1961 que la pilule Enovid® est introduite en France, et Anovlar® en 1964. Pour contourner la loi, ses propriétés contraceptives ne sont pas mentionnées. Officiellement, c’est un médicament pour régulariser les règles.

Au Japon en 1962 Ishihama rapporte une étude avec un dispositif intra utérin en plastique, venant remplacer celui en métal.

Dr Pierre Simon (cofondateur du Planning Familial  ) présente à la presse en juillet 1964, le stérilet qu’il décrit comme : « une sorte de crosse d’évêque finissant en grains de chapelet »

Dans les facultés de médecine de Tours et de Lyon est inscrit pour la première fois, fin 1964, un cours sur la contraception.

En décembre 1967, Lucien Neuwirth, député gaulliste propose une loi venant abroger celle de 31 juillet 1920 qui interdisait toute contraception. Celle loi est votée le 28 décembre 1967.
Elle
abroge les articles du code de la santé réprimant la propagande anticonceptionnelle et autorise l’importation, la fabrication et la délivrance des contraceptifs.
Mais les premières AMM ne seront délivrées qu’en 1973 pour le Stédiril ®.
reconnait la nécessité de lieux dédiés : les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF  ) et les établissements d’information, de consultation et de conseil (EICCF)
Mais les décrets d’application ne parurent qu’en 1974, (7 ans pour que les législateurs acceptent cette liberté de choix proposée aux femmes)
Les femmes ne cesseront de faire pression sur les hommes politiques.

Entre 1967 et 1987, le pourcentage de femmes entre 15 et 49 ans prenant la pilule passera de 4 à 30 %.

Fin des années soixante, période de remise en cause des valeurs sociales, morales et avec une exigence de liberté de choix par rapport à son corps et à la maternité, se constituent de nombreux groupes militants, de femmes, d’hommes, mixtes ou non mixtes.

Création du Mouvement pour la Libération des Femmes (MLF) en 1969

Et en 1973, création du MLAC (Mouvement pour la Libération de l’Avortement et de la Contraception). Ce mouvement pratique au grand jour, des avortements dans les maisons, les locaux d’associations avec la technique d’aspiration Karman. Il organise des départs collectifs en Angleterre des femmes désirant avorter. La question de la liberté de choix est sur la place publique.

Au début des années 70, des groupes d’hommes (MLA) se réunissent, un peu en regard des groupes de femmes du MLF, et réfléchissent à leur participation possible à la contraception. Des expériences ont lieu, du slip chauffant aux produits hormonaux.
L’Association pour la Recherche et le Développement de la Contraception Masculine (ARDECOM) se crée en mars 1978.

Actuellement, on s’oriente vers des hormones qui vont diminuer, voir arrêter la spermatogenèse ; mais les recherches ne sont pas complètement abouties avec des effets secondaires plus ou moins importants et pour certains hommes la poursuite d’une production significative de spermatozoïdes.

En 1969 au dispositif intra utérin sera ajouté du cuivre pour augmenter son taux d’efficacité.

Le Conseil Supérieur de l’Information Sexuelle, de la régulation des naissances, et de l’éducation familiale (CSIS  ) est institué par une loi du 11 juillet 1973.
Depuis lors, lieu de rencontres et d’échanges entre les associations de terrain, les professionnels et les institutionnels, il a fourni différents rapports avec préconisations sur plusieurs thèmes de la contraception, l’avortement, l’éducation sexuelle, les lieux de diffusion (CPEF   et EICCF) etc.

Les Etats Unis en 1973, font une demande d’autorisation de commercialisation du Depoprovera® comme contraceptif injectable.
En France, il est introduit dans les années 1980 et a peu de succès, la perturbation du cycle menstruel étant souvent très mal vécue en Europe.

La loi du 4 décembre 1974 en France assouplit les dispositions :
- le remboursement des pilules contraceptives,
- l’accès pour les mineures à la contraception sans autorisation parentale dans les CPEF  .
Mais La publicité pour la contraception reste toujours interdite (loi de 1920).

1979 : création de l’ANCIC.

Pour la première fois en mai 1981 un ministère spécifique des droits des femmes est institué. Il lance en novembre 1981 une première campagne nationale télévisuelle sur la contraception intitulée « Pouvoir choisir ».

Les éponges contraceptives avec spermicide font leur apparition en 1990.

Les industries pharmaceutiques poursuivront leur recherche, des pilules associant des dosages d’œstrogènes et progestatifs différents seront mises sur le marché. On parle de pilule de 2ème et 3ème génération. Leur coût sera beaucoup plus élevé que les autres, mais elles ne seront pas remboursées par la sécurité sociale malgré les pressions des associations d’usagers et de professionnels

Sous la pression des associations pour la prévention du SIDA, la loi du 18 janvier 1991 autorisera la publicité pour les préservatifs et les autres contraceptifs.
Aux Etats Unis, le Norplant, (bâtonnets de silicone implantés sous la peau) est mis sur le marché en 1993. Il est utilisé comme moyen de pression par le pouvoir législatif, obligeant les femmes reconnues coupables de violence sur enfant à se faire placer ses implants, entraînant une stérilisation forcée pour 5 ans.
Le Fémidon® -préservatif féminin en latex- est commercialisé en France en Juin 1998

Le contraceptif d’urgence (Norlevo®) est mis sur le marché sans prescription médicale en France en juin 1999.

Une nouvelle campagne nationale contraception « La contraception, a vous de choisir la vôtre » est initiée par Martine Aubry en janvier 2000.

La loi de décembre 2000, relative à la contraception d’urgence :
- autorise sa délivrance aux mineures désirant garder le secret dans les pharmacies, les décrets viendront plus d’un an après, en janvier 2002 permettant une délivrance gratuite aux mineures.
- autorise son administration par les infirmières scolaires des collèges et lycées avec un décret d’application le 27 mars 2001.
Ces deux possibilités offertes aux jeunes filles, auront du mal à s’inscrire dans la pratique quotidienne avec des résistances importantes à la délivrance de cette « pilule du lendemain   » comme on l’appelait à cette époque.

Les associations militantes continuent leur lutte pour la modification de certaines dispositions de la loi Veil notamment la suppression de l’autorisation parentale pour les mineures en demande d’ivg  .

Ces pressions aboutissent à la loi du 4 Juillet 2001 relative à l’IVG  , l’IMG, la contraception, l’information sexuelle et la stérilisation a visée contraceptive.
Sur le terrain de la contraception, cette loi
instaure de séances d’éducation à la sexualité dans les établissements scolaires, de la maternelle à l’université,
reconnait la stérilisation féminine et masculine comme mode de contraception définitif.
Aux USA la méthode la plus répandue est la stérilisation, 38% des hommes et des femmes y ont recours.
autorise la prescription médicale contraceptive aux mineures sans consentement parental ou du représentant légal par les médecins libéraux.

Les recherches en contraception se poursuivent et fin 2001, le premier implant   contraceptif (Implanon®) est commercialisé en France. Les professionnels s’en emparent et l’inclut volontiers dans leurs propositions contraceptives aux femmes.

Une nouvelle campagne nationale contraception « La contraception, ne laissez pas l’imprévu décider à votre place » démarre en janvier 2002.

2002 voit arriver un système intra utérin hormonal -SIU hormonal- (Mirena®) constitué d’ un petit réservoir contenant un hormone (un progestatif)porté par une structure plastique en forme de T, et une durée d’action de 5 ans.
Deux nouvelles formes de contraception hormonale (patch   et anneau vaginal  ) sont proposées aux femmes en mars 2004 multipliant la palette contraceptive.

La loi relative à la politique de Santé Publique du 9 aout 2004 dont l’un des objectifs est d’ « Assurer l’accès à une contraception adaptée, à la contraception d’urgence et à l’interruption volontaire de grossesse dans de bonnes conditions pour toutes les femmes qui décident d’y avoir recours » autorise les sages-femmes à prescrire une contraception hormonale dans les suites d’une naissance et d’une interruption de grossesse.

Cette disposition permet de diversifier les professionnels en charge de la contraception, d’offrir aux femmes des espaces multiples et de s’orienter vers une démédicalisation de la contraception.

D’autres décisions vont dans le même sens :
l’article L5134-1 du code de santé publique du 23 juillet 2009 permet l’insertion des contraceptifs intra-utérins par un médecin ou par une sage femme.
la loi du 17 mai 2011reconnaissant aux infirmières la possibilité de renouveler les prescriptions de contraception hormonale.
« Pour tous les infirmiers y compris les infirmières des établissements scolaires du second degré, des services de PMI  , et des CPEF   ».
Le décret précisant les modalités du renouvellement de prescription de contraception orale par les infirmières est paru le 12 janvier 2012.
l’arrêté du 12 octobre 2011 précisant la liste des médicaments que peuvent prescrire les sages-femmes dont les contraceptifs sous toutes leurs formes et voies d’administration.
le décret du 17 juillet 2012 autorisant la pose et le retrait de l’implant   contraceptif par les sages-femmes.
le décret du 17 juillet 2012 permettant aux pharmaciens le renouvellement des contraceptifs oraux (6 mois maxi sur présentation d’une ordonnance de moins d’un an)
l’arrêté du 24 juillet 2012 permettant la délivrance gratuite de la contraception d’urgence dans les services universitaires et inter universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé.

La mise en œuvre de toutes ces possibilités va demander discussions, formations, confirmation des compétences de chacun. Les acteurs actuels de la contraception doivent mettre à disposition de ses professionnels leurs connaissances, leur savoir faire et savoir être.

Une nouvelle posologie de la contraception d’urgence (un seul comprimé de progestatif) voit le jour en novembre 2004.

La campagne nationale contraception de 2007 avec pour thème « La meilleure contraception, c’est celle qu’on choisit » met en place des outils pérennes : création d’un site internet référent www.choisirsacontraception.fr et la mise en place d’un numéro gratuit d’information (0 800 235 236).

Le 26 septembre est décidé journée mondiale de la contraception à partir de 2007.

Novembre 2011, nouvelle campagne nationale contraception « Choisir sa contraception » en direction du grand public et des professionnels.

2012 : la campagne nationale contraception a pour slogan « Ton avenir, ton choix, ta contraception »

Le remboursement de la méthode Essure® (contraception définitive féminine) sans limite d’âge est paru au Journal Officiel du 14 novembre 2012.
La pose du dispositif Essure® n’était plus remboursée pour les femmes de moins de 40 ans depuis 2010.

La loi de financement de la sécurité sociale 2013 prévoit le remboursement à 100% des contraceptifs (ceux remboursables par la sécurité sociale) pour les jeunes filles de 15 à 18 ans.

2012/2013 voit enfler débats, polémiques sur l’intérêt des contraceptifs de 3ème et 4ème génération, avec l’interrogation sur l’influence de l’industrie pharmaceutique dans les prescriptions.
En mars 2013 le ministère de la santé décide du déremboursement des pilules de 3eme et 4eme génération.

Des programmes de recherche sur de nouvelles techniques contraceptives (pilule mensuelle, auto injection, vaccin ...) sont en cours à l’OMS.

La contraception permet de dissocier sexualité et procréation, d’envisager le plaisir sexuel sans qu’il y ait finalité reproductive obligatoire, de choisir ses grossesses.

Soyons attentif à ne pas se laisser grignoter cette liberté.

Novembre 2013