Avortement: manifestation à Paris contre le projet de loi espagnol

Avortement: manifestation à Paris contre le projet de loi espagnol

Une centaine de manifestants se sont réunis devant l'ambassade ...
Une centaine de manifestants se sont réunis devant l'ambassade d'Espagne à Paris vendredi à la mi-journée pour soutenir les femmes espagnoles et appeler à la mobilisation de l'Europe contre le projet de loi qui supprime quasiment le droit à l'avortement en Espagne.
Une centaine de manifestants se sont réunis devant l'ambassade d'Espagne à Paris vendredi à la mi-journée pour soutenir les femmes espagnoles et appeler à la mobilisation de l'Europe contre le projet de loi qui supprime quasiment le droit à l'avortement en Espagne. - Pierre Andrieu AFP
© 2013 AFP

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Une centaine de manifestants se sont réunis devant l'ambassade d'Espagne à Paris vendredi à la mi-journée pour soutenir les femmes espagnoles et appeler à la mobilisation de l'Europe contre le projet de loi qui supprime quasiment le droit à l'avortement en Espagne.


«Droit à l'avortement pour les femmes espagnoles», ont scandé les manifestants, en français et en espagnol, sous des drapeaux du Collectif droits des femmes, de l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic), du Parti de Gauche, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

«Nous appelons les gouvernants et le Parlement européen à se mobiliser pour faire pression afin que cette loi ne passe pas en Espagne», a déclaré Martine Hatchuel, coprésidente de l'Ancic, qui souhaite «faire reculer le gouvernement» espagnol grâce à la «pression internationale».

Pour elle, la future loi pourrait contraindre les Espagnoles les plus riches à avorter en France alors que les plus pauvres seraient «condamnées à toutes les séquelles des avortements clandestins», une situation «absurde dans un pays civilisé».

Drapeau européen sur les épaules, Capucine Dufaux, secrétaire générale du Syndicat général des lycéens Ile-de-France, a indiqué manifester parce que «les retours en arrière, ce n'est pas normal, mais sont à craindre même en France».

Le projet de loi espagnol prévoit d'autoriser l'avortement uniquement dans deux cas très précis: lorsqu'il existe un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme et lorsque la grossesse est une conséquence d'un délit contre la liberté ou l'intégrité sexuelle de la femme.

L'Ancic, la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (Cadac), le Mouvement français pour le planning familial, le Planning familial de Paris et le Collectif Tenon appelaient à la mobilisation.

Jeudi, le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts avaient apporté leur soutien à l'initiative et appelaient également à manifester.

Le rassemblement de vendredi était une «première étape» pour les organisateurs. Une réunion unitaire est prévue le 9 janvier à la Bourse du travail pour mettre en place d'autres actions.